La douleur est une préoccupation majeure qui doit être abordée lors d’une consultation en vue d’une intervention de chirurgie esthétique.
Bien sûr, tout le monde ressent la douleur différemment, comme on le croit généralement. L’explication la plus courante est qu’il existe de plus en plus de récepteurs sensibles à la douleur, concluant à une inégalité constitutionnelle entre les individus.
Cette explication est très imparfaite, car il existe probablement de nombreux autres facteurs, tels que le milieu socioculturel et l’éducation, les expériences personnelles de chacun, l’anxiété et le stress, et il faut savoir comment y faire face.
Chaque opération de chirurgie esthétique provoque un type de douleur différent
Bien que la chirurgie esthétique soit généralement très indolore, l’une des principales craintes de tous les patients est la douleur post-opératoire. Certaines interventions chirurgicales, telles que la pose d’implants mammaires sur la poitrine, le diastasis pendant la grossesse (c’est-à-dire le rapprochement normal des muscles droits de l’abdomen séparés après la grossesse), les replis abdominaux et les implants de la hanche ou du mollet causent généralement plus de douleurs que les autres. Ces douleurs sont similaires à des douleurs corporelles intenses et durent en moyenne 1 à 2 semaines. Cependant, elle est très bien apaisée par la prise des antalgiques.
Toutefois, d’autres interventions parfois même impressionnantes, comme le lifting cervical, la liposuccion, le comblement de graisse mammaire ou encore le lifting mammaire, ne sont que très peu douloureuses. Dans tous les cas, une consultation avec un anesthésiste est prévue avant toute intervention chirurgicale.
Comment prévenir la douleur postopératoire d’une chirurgie esthétique ?
Pour les actes plus douloureux, en plus de l’administration d’antalgiques, certains actes tels que l’injection d’anesthésie au contact des nerfs du patient peuvent être réalisés par l’anesthésiste pour endormir le site opératoire pendant plusieurs heures. Il faut également signifier qu’à la sortie de la clinique, une ordonnance d’antalgiques est prescrite, expliquée au patient et adaptée au type de chirurgie. Par conséquent, la douleur est complètement contrôlée pendant la chirurgie, c’est-à-dire pendant et après la chirurgie.
Quels sont les facteurs qui intensifient la douleur postopératoire ?
Il existe deux principaux facteurs qui influencent la douleur postopératoire d’une chirurgie esthétique :
Le type d’intervention : contrairement à la croyance populaire, ce n’est pas l’intervention la plus longue qui est la plus douloureuse. En effet, un lifting cervical ou une réduction mammaire par exemple est moins douloureux qu’une augmentation de mollet par implant ou un implant mammaire. Si le chirurgien travaille les muscles pendant l’intervention, il y a un risque de douleurs postopératoires. Un contrôle efficace de la douleur nécessite des analgésiques plus puissants.
La douleur postopératoire dépend également de la sévérité de l’intervention. Plus elle est importante, plus le risque est élevé. Une importante liposuccion est plus sensible qu’un petit geste.
Les patients eux-mêmes : certains patients sont plus sensibles à la douleur que d’autres. Mais ce que tous les patients ont en commun, c’est l’aspect psychologique. Celle-ci joue un rôle très important dans la douleur post-opératoire, et les patients conscients d’une douleur post-opératoire potentielle la comprendront mieux et ne s’en étonneront pas, donc c’est généralement moins douloureux.
Comment bien informer le patient ?
L’information du patient est essentielle pour prévenir et réduire les douleurs postopératoires. Elle est donnée pendant les deux premières consultations préopératoires pour expliquer le déroulement de l’intervention et le déroulement postopératoire (temps de port du vêtement compressif, pose de pansement, gestion de la douleur postopératoire, suivi postopératoire).
Elle est destinée à réduire l’anxiété du patient dès la première visite et d’établir une relation de confiance entre le médecin et le patient. Ceci est essentiel non seulement pour le bon déroulement de la chirurgie, mais aussi pour le bon déroulement des soins postopératoires.